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Vue des Basses Vallées Angevines
Vue des Basses Vallées Angevines © Étienne Bégouen

Les basses Vallées Angevines

Site remarquable traversé par trois rivières, les 9 200 hectares des Basses vallées angevines s’inondent en hiver pour se transformer en un vaste lac.

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L'appellation « Basses vallées angevines » désigne les vastes étendues inondables qui s’étendent des prairies de la Baumette, au sud d’Angers, jusqu’aux vaux de Mayenne, de Sarthe et du Loir, en englobant l’Île Saint-Aubin.

Les basses vallées angevines sont traversées par trois rivières, la Mayenne, la Sarthe et le Loir, qui forment la Maine avant de se jeter dans la Loire. En période hivernale, lorsque le niveau des eaux monte, les rivières du bassin de la Maine inondent cet espace naturel.

9 200 hectares
3 rivières
310 espèces florales recensées

Ce territoire constitue ainsi une vaste zone inondable d’environ  5 000 hectares et d’une capacité de 200 millions de m3 aux portes d'Angers. Cette zone humide est caractéristique par sa topographie, constituée d’une large zone alluviale à des altitudes très basses variant de 14 m en aval à 19 m amont. Les rivières sont soumises à des débordements fréquents, souvent irréguliers et tardifs.

Espace naturel sensible et Natura 2000

Le caractère exceptionnel des Basses vallées angevines leur a valu plusieurs classements :

  • Reconnaissance comme espace naturel sensible
  • Classement en tant que Natura 2000 - un réseau européen de sites naturels tels que la baie du mont Saint-Michel ou la Camargue
  • Reconnaissance en tant que « zone humide d'importance internationale » site RAMSAR, une convention internationale qui protège les zones humides.

Ces labellisations permettent de protéger la biodiversité remarquable du site.

Une biodiversité remarquable

C’est ici que l’on trouve la plus grande population de cette espèce en France. Elle est au cœur d’un programme de protection initié par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), en lien avec les agriculteurs.

Les Basses vallées angevines constituent l’une des principales zones de nidification en Europe du Râle des genêts, espèce mondialement menacée (330 couples recensés en 1994 représentent près du tiers de la population française).  C’est ici que l’on trouve la plus grande population de cette espèce en France. Elle est au cœur d’un programme de protection initié par la LPO, en lien avec les agriculteurs.

Côté flore, parmi les 310 espèces recensées, la Fritillaire pintade joue les stars au printemps, aux côtés de la Cardamine des prés sous les arbres-têtards. Dans les années 1980, de larges étendues agricoles délaissées par les exploitants ont laissé place aux plantations de peupliers, qui brisent la surface de ce vaste lac en hiver.

Alain Bertaudeau Directeur de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Anjou

Les Basses vallées angevines remplissent trois rôles majeurs pour les oiseaux. C’est un lieu d’hivernage pour les canards venus du Nord ; au printemps, c’est une zone de reposoir pour les oiseaux migrateurs comme la Barge à queue noire, le Vanneau huppé ou le Pluvier doré.

Des actions de protection d’un milieu fragile

Les inventaires des habitats Natura 2000 du site des Basses vallées angevines mais aussi de nombreuses études commanditées entre autres par la LPO, la Fédération de pêche, le Département du Maine-et-Loire, l’ONEMA, ont montré que les milieux humides et le réseau hydrographique des BVA présentent de nombreuses perturbations d’ordre physique et biologique. Le constat de la fragmentation, du mauvais état de conservation, de l’entretien irrégulier et non coordonné de la ripisylve, accentué par une nette tendance au dépérissement des aulnes (espèce dominante dans cet habitat naturel) et de la présence d’espèces exotiques envahissantes nécessite une mobilisation importante.

Le Département, propriétaire de l’ensemble du domaine public fluvial et des ouvrages des principales rivières constituant la confluence du bassin de la Maine, met en œuvre avec ses partenaires des actions en faveur de la conservation des basses vallées :

  • entretien de la végétation des berges,
  • lutte contre les plantes invasives,
  • « renaturation » du lit des rivières qui a pu être surcreusé à une certaine époque,
  • facilitation de la circulation des poissons.
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