Anjou - Département de Maine-et-Loire
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Qualité hydro-morphologique des cours d’eau

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Qu'est-ce que l'hydromorphologie d'un cours d'eau ?

Les caractéristiques physiques du cours d’eau : caractéristiques du lit majeur, du lit mineur, des berges, du fond du lit, de la vitesse d’écoulement, de la végétation de rives ou ripisylve constituent l’hydro-morphologie du cours d’eau.

Une hydro-morphologie dégradée

L’hydro-morphologie des cours d’eau du Maine-et-Loire est globalement très dégradée. En effet, la plupart des cours d’eau du département ont été artificialisés notamment depuis les années 50 par des rectifications (coupe de méandres), des recalibrages (creusement du lit) ou des barrages sur le cours d’eau.

Par ailleurs, les cours d’eau de Maine-et-Loire sont la proie d’invasion biologique qui dégrade la qualité des écosystèmes et provoque une perte de biodiversité. On retrouve des espèces exotiques envahissantes végétales et aussi animales.

Les espèces exotiques envahissantes végétales

Les plantes aquatiques, éléments vivants et naturels présents dans la plupart des cours d’eau et des autres milieux aquatiques jouent des rôles très importants dans le fonctionnement de ces milieux. La multiplication des échanges inter-continentaux a conduit à importer, de façon volontaire ou non, un nombre toujours croissant d’espèces, en particulier végétales, provenant d’autres territoires. Les rivières du département sont touchées par la colonisation de certaines de ces espèces exotiques.

La Jussie, une plante aquatique invasive

En Maine-et-Loire, les cours d'eau sont principalement touchés par les jussies. Cette plante aquatique originaire d’Amérique du sud connaît un développement très rapide. Elle peut coloniser de grandes surfaces et d’importants linéaires de berge des cours d’eau en peu de temps si les conditions météorologiques sont favorables.

Les milieux calmes et ensoleillés sont propices à son développement. En quelques mois, elle peut recouvrir la quasi-totalité de la rivière ou de la zone humide dans laquelle elle s’est développée.

   

Processus de colonisation. Moins d'un mois séparent la première et la deuxième photo.
Sur la troisième photo, on constate que la jussie a recouvert 80% du cours d'eau.

Face à la prolifération des jussies, le Département mène actuellement des campagnes d’arrachage manuel et mécanique.

Autres espèces invasives

D’autres espèces aquatiques telles que les élodées et les myriophylles commencent à se développer de façon inquiétante. En plus des espèces aquatiques, certaines berges de rivières sont colonisées par la renouée du Japon, cette espèce se développe principalement sur des zones remaniées. Elle ne perturbe pas directement les activités liées à l’eau mais colonise de grands linéaires de berges et étouffe la végétation locale.

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