Anjou - Département de Maine-et-Loire
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Qualité 2022 des cours d'eau du Maine-et-Loire

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Qualité physico-chimique

En 2022, l’indicateur des matières organiques et oxydables s’est nettement dégradé par rapport aux années précédentes. On peut fortement penser que cette dégradation est liée à la sécheresse. Avec la baisse des précipitations et du niveau des cours d’eau le phénomène de dilution ders matières organiques est moindres. De plus l’augmentation de la température de l’eau offre des meilleures conditions de développement aux algues comme pour les cyanobactéries augmentant ainsi la quantité de matières organiques et oxydables dans l’eau.

La qualité des rivières du département, relative aux matières azotées, s’est légèrement dégradée par rapports aux années précédant 2022. Toutefois, presque 70% des stations sont classées en bon état (65%) à très bon état (2%). Seulement 5% des stations sont de qualité médiocre et 6% de mauvaise qualité.

Plus d'info sur les matières azotées

La situation concernant l’altération nitrates reste très dégradée sur l’ensemble du territoire angevin. Une légère amélioration semble s’observer depuis 2018 avec une diminution du pourcentage de stations en qualité médiocre. Toutefois plus de 50% des stations sont en qualité médiocre (49%) à mauvaise (5%).

L’année 2022 révèle une qualité d’eau hétérogène sur le territoire angevin avec le retour d’une station en très bon état (Misengrain à Nyoiseau 04131455) et davantage de stations en bon état qu’en 2021. En revanche, le pourcentage de stations en mauvais état est quasiment triplé (14%) en comparaison avec l’année 2021.

Cette altération, représentant les effets des proliférations végétales, montre des résultats en nette amélioration par rapport à l’année précédente. Ainsi, la qualité de l’eau ne cesse d’augmenter depuis 2006. Cette année 2022 révèle plus de 90% de stations classées en bon état (32%) à très bon état (61%).

28% des points de surveillance sont classés en bonne qualité, 52% en qualité moyenne et 6% en qualité médiocre et 15% en mauvaise qualité. Il faut toutefois noter que ce système d'évaluation de la qualité ne tient pas compte de toutes les molécules retrouvées et de toutes les analyses faites sur le territoire. Les recherches de pesticides sont effectuées par plusieurs laboratoires et le nombre de molécules recherchées peut fluctuer entre 200 et 500 avec des fréquences de 6 à 18 analyses par an.


172 molécules différentes ont été détectées en 2022. Le prosulfocarde est quantifié sur 57 des 59 stations (97%) et le propyzamide sur 55 des 59 (93%) stations analysées. Suivent l’AMPA quantifié dans 88% des cas et le glyphosate dans 85%. Les dérivés de l’atrazine complète le panel des molécules de pesticides les plus fréquemment retrouvées.
46 stations sur 59 (78%) présentent un dépassement de seuil supérieur à 0,1µg/L pour l’AMPA, avec une concentration record de 4,6µg/L sur la station du Rau du Dreuillé à Champ-sur-Layon (04652000). Le glyphosate est quantifié avec un dépassement de seuil supérieur à 0,1µg/L pour 23 des 59 stations, soit 39%. Toutefois, la concentration record analysée est de 0,67µg/L sur la station du jeu à Saint-Christine (04652013), nettement inférieure à la concentration record de l’AMPA.

Qualité biologique

La qualité est hétérogène sur l’ensemble du territoire et très dépendante des caractéristiques du site du prélèvement (diversités des milieux, habitats, débits, ripisylve, substrats…).

L'indice invertébré l2M2 repose sur l’étude des communautés d'invertébrés benthiques (organismes vivant sur le fond des cours d'eau). Ils sont des bio-indicateurs efficaces car ils réagissent à une large gamme de polluants et des conditions du substrat sur lequel ils vivent.
En 2022 sur le département de Maine-et-Loire, l’indice invertébré l2M2 est dégradé avec seulement 15% des stations étudiées en bonne qualité et 10% en très bonne qualité. 29% des stations sont classées en qualité moyenne. 15% des stations sont de qualité médiocre et 31% en mauvaise qualité.


NB : Toutes les stations ne sont pas échantillonnées chaque année. En 2022, les I2M2 ont été réalisés sur 56 des 70 stations que compte le réseau.

Les diatomées sont des algues unicellulaires composée d'un squelette externe siliceux, dont la taille varie de 2 µm à 0.5 mm. Présentes dans la majorité des milieux aquatiques, elles sont très sensibles aux variations de qualité de l'eau (matière organique, éléments nutritifs, pH…) et leur composition spécifique peut refléter les conditions environnementales et les impacts anthropiques.
En 2022, l’étude des populations de diatomées est globalement moyenne à bonne à l’échelle du département de Maine-et-Loire avec 52% des stations en qualité moyenne, 46 % en bonne qualité et 2% en très bonne qualité.


NB : Toutes les stations ne sont pas échantillonnées chaque année. En 2022, les IBD ont été réalisés sur 52 des 70 stations que compte le réseau.

L'IPR repose sur l'observation des espèces de poissons présentes dans un cours d'eau et sur l'analyse de leur abondance, diversité et structure communautaire. Les poissons sont affectés par divers facteurs tels que la pollution, l'hydromorphologie, les changements de température et la disponibilité des habitats.
L'état des peuplements piscicoles en 2022 sur le département de Maine-et-Loire est le plus souvent médiocre (37%) à mauvais (16%). Selon les conditions du milieu et l'importance des travaux de restauration réalisés, ces peuplements devraient évoluer à la hausse mais de façon assez lente. 28% des stations sont de qualité moyenne et 19% en bonne qualité.


NB : Toutes les stations ne sont pas échantillonnées chaque année. En 2022, les IPR ont été réalisés sur 32 des 70 stations que compte le réseau.

Les macrophytes, ou plantes aquatiques, sont des indicateurs précieux de la qualité de l'eau car ils sont sensibles aux variations de la qualité chimique et physique de leur environnement.
Le faible nombre d’analyses réalisées sur le département de Maine-et-Loire en 2022 ne permettent pas de dresser un véritable bilan de cet indicateur. Au vu des résultats disponibles, il semble que l’état des populations de macrophytes est plutôt moyen. 27% des stations étudiées sont classées en très bon état, 26% en bon état, 27% en état mayen, 13% en état médiocre et 7% en mauvais états.


NB : Toutes les stations ne sont pas échantillonnées chaque année. En 2022, les IBMR ont été réalisés sur 15 des 70 stations que compte le réseau. Le nombre de stations suivies est plus important sur les dernières années.

Plus d'information sur l'indice biologique macrophytes

Analyse complète annuelle de la qualité de l'eau

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